Après ça.
Agnès De Mille a très justement écrit que "On entend pas de trompettes le jour où l'on prend les décisions importantes pour le reste de notre vie. Le destin se fait connaître en silence."
Parfois on aimerait que les choses s'imposent à nous. On aimerait que les choses nous tombent dessus, et ne pas avoir de doutes, ne pas se poser de questions. Que les choses nous paraissent claires, compréhensibles et avoir un sens. Qu'une force irrépressible nous pousse dans telle ou telle direction, en ayant l'impression, voire la certitude, qu'il n'y a aucun moyen d'y échapper.
Ce serait bien plus simple, plus facile et moins douloureux, moins trouble aussi.
Mais la plupart du temps les choses ne se passent pas de cette manière, la vie n'est pas faite de ça, et il faut faire des choix, aussi difficiles qu'ils soient.
Avec le temps, ce qui nous semblait évident perd de sa force, alors que ce qui paraissait parfois mort nous saute tout à coup littéralement au visage. Rien ne va de soi et tout devient plus opaque, plus discutable, et moins séduisant.
Il y a des jours où tout s'assemble et prend sens, et d'autres où tout devient absurde, sans intérêt et définitivement perdu. Parfois c'est même d'une heure à l'autre, dans la même journée, sans raison particulière apparemment.
Mais ces journées deviennent de plus en plus nombreuses au fur et à mesure, et les certitudes s'évanouissent peu à peu, comme inexorablement et sans espoir de retour. Reste au moins l'impression d'avoir fait tout ce qui était en son pouvoir, faute de mieux.
Pourtant, il suffirait bien souvent de pas grand chose pour que tout bascule, mais la vie n'est pas un film et les choses ne se produisent pas toutes seules, elle ne se produisent pas tout court. Si l'on ne fait rien, les choses passent et s'épuisent d'elles mêmes, par lassitude, par habitude, tout simplement.
Bien sûr, il est idiot de penser que rien n'arrivera plus, ou que plus rien ne vaudra la peine. On peut toujours connaître à nouveau le désir, l'amour, le bonheur, la seule question est de savoir à quel prix. Les sens peuvent bien s'enflammer à nouveau, être amoureux à nouveau très possible et se sentir heureux dans l'ordre des choses. Dire ou penser le contraire, à moins de se jeter par la fenêtre pour aller jusqu'au bout de sa pensée, n'est pas juste de la naïveté, mais de la stupidité.
Par contre, croire que les choses seront aussi belles ou plus belles encore est sans doute tout aussi stupide. Rien ne peut être comme avant, pas parce que le coeur brisé on est incapable d'aimer, mais juste parce que le regard change, la candeur et l'innocence, le bel optimisme laissent la place à une fêlure, une lassitude et une pointe de cynisme.
Aimer à nouveau oui, mais à quel prix. Si l'on pense que l'on peut bâtir quelque chose de solide, de vrai et d'honnête, être amoureux de nouveau et aller de l'avant, accepter de se projeter et se livrer, garder l'idée que les plus belles choses sont encore à venir tout en sachant que rien n'est certain, tout en admettant de perdre l'espoir que c'est peut être effectivement possible, que quelque part quelqu'un nous a aimé comme l'on ne le fera plus, que l'on a aimé comme on ne le pourra plus, alors tant mieux.
Pouvoir construire et aimer quelqu'un en ressentant, en se disant, en pensant qu'un autre est l'homme ou la femme de notre vie, sans se renier soi-même et sans en souffrir, alors tant mieux.
Moi je ne le peux tout simplement pas.
Ce serait bien plus simple, plus facile et moins douloureux, moins trouble aussi.
Mais la plupart du temps les choses ne se passent pas de cette manière, la vie n'est pas faite de ça, et il faut faire des choix, aussi difficiles qu'ils soient.
Avec le temps, ce qui nous semblait évident perd de sa force, alors que ce qui paraissait parfois mort nous saute tout à coup littéralement au visage. Rien ne va de soi et tout devient plus opaque, plus discutable, et moins séduisant.
Il y a des jours où tout s'assemble et prend sens, et d'autres où tout devient absurde, sans intérêt et définitivement perdu. Parfois c'est même d'une heure à l'autre, dans la même journée, sans raison particulière apparemment.
Mais ces journées deviennent de plus en plus nombreuses au fur et à mesure, et les certitudes s'évanouissent peu à peu, comme inexorablement et sans espoir de retour. Reste au moins l'impression d'avoir fait tout ce qui était en son pouvoir, faute de mieux.
Pourtant, il suffirait bien souvent de pas grand chose pour que tout bascule, mais la vie n'est pas un film et les choses ne se produisent pas toutes seules, elle ne se produisent pas tout court. Si l'on ne fait rien, les choses passent et s'épuisent d'elles mêmes, par lassitude, par habitude, tout simplement.
Bien sûr, il est idiot de penser que rien n'arrivera plus, ou que plus rien ne vaudra la peine. On peut toujours connaître à nouveau le désir, l'amour, le bonheur, la seule question est de savoir à quel prix. Les sens peuvent bien s'enflammer à nouveau, être amoureux à nouveau très possible et se sentir heureux dans l'ordre des choses. Dire ou penser le contraire, à moins de se jeter par la fenêtre pour aller jusqu'au bout de sa pensée, n'est pas juste de la naïveté, mais de la stupidité.
Par contre, croire que les choses seront aussi belles ou plus belles encore est sans doute tout aussi stupide. Rien ne peut être comme avant, pas parce que le coeur brisé on est incapable d'aimer, mais juste parce que le regard change, la candeur et l'innocence, le bel optimisme laissent la place à une fêlure, une lassitude et une pointe de cynisme.
Aimer à nouveau oui, mais à quel prix. Si l'on pense que l'on peut bâtir quelque chose de solide, de vrai et d'honnête, être amoureux de nouveau et aller de l'avant, accepter de se projeter et se livrer, garder l'idée que les plus belles choses sont encore à venir tout en sachant que rien n'est certain, tout en admettant de perdre l'espoir que c'est peut être effectivement possible, que quelque part quelqu'un nous a aimé comme l'on ne le fera plus, que l'on a aimé comme on ne le pourra plus, alors tant mieux.
Pouvoir construire et aimer quelqu'un en ressentant, en se disant, en pensant qu'un autre est l'homme ou la femme de notre vie, sans se renier soi-même et sans en souffrir, alors tant mieux.
Moi je ne le peux tout simplement pas.